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L’influence des arts décoratifs, des arts primitifs, des modes d’expression marginaux (art brut, folklore, art populaire) ont conduit à l’apparition d’un art nouveau. Les relations de l’art à la technique et à l’industrie ont conduit à un renouvellement de la notion même de matière. En 1945, deux expositions marquent à Paris cette invasion de la matière : la série des Otages de Fautrier et les Hautes Pâtes de Dubuffet. L’importance prise par la matière dans les années 1950 a pour corollaire l’apparition puis le développement de la notion de « l’informel ». Mais ce principe a pu être difficilement accepté dans le sillage d’une critique d’art essentiellement formaliste et soucieuse avant tout de classification. L’art contemporain caresse le rêve d’une matière sans forme, sans armature et sans corset. L’artiste ne serait plus seulement dans cette perspective un fabricateur ou concepteur de formes, mais un créateur même de matières neuves, inédites. E.C.